Depuis 2018, Matthias Pasquet mène un projet de création participative avec Jérémy Fouqué, un ancien résident du Centre d’Accueil de Français d’Indochine (CAFI) de Sainte-Livrade-sur-Lot. Jérémy est fils d’un père vietnamien et d’une mère lot-et-garonnaise, il a passé son enfance au CAFI et y retourne régulièrement. Jérémy s’est fait tatouer sur le torse le plan des anciens bâtiments du CAFI. Ce geste est le point de départ de mon projet.
Au travers des techniques de photogrammétries, de tirages argentiques et de réappropriation de documents d’archives, Depuis la peau explore un chemin mémoriel qui institue le corps comme lieu de mémoire possiblement collectif. La peau, comme interface entre soi et les autres, entre l’intérieur et l’extérieur, peut révéler les traces d’un passé non plus caché, mais revendiqué. Elle devient le lieu individuel, expressif et visible d’un retournement de situation mémorielle qu’une deuxième ou une troisième génération a la distance et la capacité d’opérer.